Y a-t-il vraiment, dans les écosystèmes, un seuil de perturbations au-delà duquel le milieu se détériore brutalement ? Cette idée, qui guide aujourd’hui les politiques environnementales, est remise en question par un groupe d’écologues. Après avoir recensé et analysé plus de 4 000 études écosystémiques, ils affirment que les points de basculement sont pratiquement C’est le paradigme sur lequel sont bâties la plupart des politiques environnementales, qu’il s’agisse de préserver la qualité des lacs et rivières, de surveiller la fragmentation des zones forestières ou l’acidification des milieux océaniques : l’idée qu’il existe pour chaque type de perturbation un seuil à ne pas dépasser, au risque de voir se dégrader brutalement l’écosystème concerné, voire d’assister à sa disparition pure et simple.